Archives d'étiquette : Introduction

C’est une question que l’on m’a récemment posée et que je trouvais assez intéressante. Car en effet, quand on contemple tous les styles que propose l’enluminure, il est difficile de faire un choix. Cette semaine, je vous dis donc par quel type d’enluminure il est préférable de commencer quand on se lance. Quand je suis entrée à l’école d’enluminure, le programme avait été établi de manière à ce que ceux qui ne savaient pas dessiner puisse acquérir des bases solides et progresser continuellement. Cette approche était certes pragmatique, mais j’ai longtemps dû ronger mon frein avant d’apprendre enfin les styles qui me plaisaient. Seulement, entre cœur et raison, que choisir ? Par quel type d’enluminure commencer ? Faire ce qui vous plaît La première réponse que je pourrais vous servir serait d’y aller avec le cœur, et de choisir le type d’enluminure qui vous plaît. L’avantage : Le sujet choisi…

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Je vous l’ai dit plusieurs fois en évoquant les différentes étapes de réalisation d’une enluminure : à la base de chaque réalisation se trouve un dessin. C’est lui qui sert de guide et qui permet de savoir où poser chaque couleur afin d’obtenir un résultat optimal. Mais faites-vous bien la différence entre dessin préparatoire et dessin définitif ? Depuis que je suis petite, le dessin est pour moi un moyen d’expression. C’est simple, je dessine depuis que je sais tenir un crayon ! Mais ça n’est qu’en apprenant l’enluminure que j’ai appris l’importance qu’il y avait à la préparation de mon travail. En effet, j’ai toujours eu tendance à me lancer dans le vif du sujet, sans forcément faire de différence entre brouillon et propre.  Cependant, l’enluminure m’aura apporté cette structure dont je ne peux maintenant plus me passer. Mais alors, qu’est-ce qui fait la différence entre un dessin préparatoire…

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Vous serez certainement d’accord avec moi quand je dis qu’à la base de l’enluminure, il y a les pigments. Si dans mes précédents articles, je vous ai expliqué comment les reconnaître et comment les poser, je ne vous ai pourtant pas encore révélé comment préparer les pigments. C’est chose faite aujourd’hui ! Quand j’ai commencé à apprendre l’enluminure, l’une des choses les plus fascinantes pour moi a été la préparation des pigments. Entre les pipettes et les mini cuillers, j’avais l’impression d’être un savant fou ou un chef de cuisine moléculaire.  Mais alors, comment préparer les pigments ? Le matériel Tout d’abord, il s’agit d’avoir le bon matériel. Pas besoin de trop investir, c’est avant tout une question de confort et de praticité. Néanmoins, vous aurez besoin d’un support lisse où travailler votre matière, et d’un outil de broyage.  Il s’agit là du matériel de base pour la préparation des…

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Dans mon article concernant les outils du calligraphe, je détaillais le matériel de base à avoir dans son nécessaire à calligraphie. Cette semaine, je vais m’intéresser plus particulièrement à l’outil principal de ce nécessaire : la plume. En effet, quelles plumes utiliser pour la calligraphie médiévale ? Quand j’étais jeune, je me suis très rapidement intéressée à la calligraphie. Ayant la chance d’avoir des parents compréhensifs, ils m’ont offert mes premières plumes alors que j’étais au collège. D’abord, une plume à pointe fine, puis un ensemble de plumes à bout rond, et enfin un stylo à cartouches avec plusieurs plumes biseautées interchangeables.  J’étais heureuse comme tout, mais j’ai rapidement compris que je ne les utilisais pas bien. Et après un passage à l’ISEEM des années plus tard, j’ai enfin compris ce qui n’allait pas.  Outre les histoires de largeur de plume et de corps d’écriture, il était surtout question de…

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Comme je vous l’ai déjà appris dans mes précédents articles, les supports de l’enlumineur moderne sont plus variés que ceux de l’enlumineur du Moyen-Âge. En effet, outre le parchemin, il est maintenant possible d’utiliser du papier pour créer des enluminures. Cette semaine, je vous propose donc un petit comparatif de ceux que j’utilise le plus : le papier aquarelle et le papier mixed média. Si j’ai appris à peindre sur parchemin, l’utilisation du papier pour l’enluminure est pour moi devenue très naturelle. Je peux m’en servir à la fois pour des brouillons, mais également pour des réalisations définitives. Dans ce cas, vous vous demandez peut-être quel type de papier j’utilise pour quelle occasion ?  Je vais d’abord commencer par faire une comparaison des qualités de chaque support. Papier aquarelle Qualités Le papier aquarelle est fabriqué en fibres de celluloses et/ou en coton, et est généralement épais, ce qui lui évite…

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Ça y est, vous êtes enfin prêt à sauter le pas et à vous lancer dans l’aventure de l’enluminure ! Vous avez choisi votre support, vos pinceaux et votre modèle… oui, mais comment poser vos pigments ? Que vous ayez hésité avant de vous lancer ou non, il est possible qu’en tant que débutant, vous ayez souffert de quelques déconvenues. C’est pourquoi, aujourd’hui, je vous explique comment bien poser vos pigments. A mon entrée à l’ISEEM, je n’avais que très peu peint. Dessiner était pour moi facile, mais gérer les couleurs et les pigments, c’était une autre histoire. Voilà donc quelques conseils provenant à la fois de mon apprentissage et de mes expériences et qui, je l’espère, vous seront utiles ! Préparation du support Comme je l’avais déjà suggéré dans mon article sur la pose du mordant, la préparation de votre support est primordiale pour une pose de pigments réussie.…

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Au moment de se lancer dans la réalisation d’une enluminure, l’une des premières questions à se poser est : sur quel support peindre. Si au Moyen-Âge, les enlumineurs utilisaient le parchemin, aujourd’hui, le choix est plus varié. C’est pourquoi cette semaine, je vous propose d’explorer une sélection de matériaux qui s’offrent aux enlumineurs modernes. L’utilisation d’un support plus que d’un autre peut dépendre de beaucoup de facteurs : confort, demande spécifique, budget… Quelle qu’en soit la raison, je pense qu’il est toujours intéressant d’avoir plusieurs cordes à son arc. Les voici ! Le parchemin Le support phare de l’enluminure est, et restera pour moi, le parchemin.  Pourquoi ? Avant tout car c’est le support historique de cet art. Utilisé depuis le début du Moyen-Âge et même avant, il n’a été écarté qu’avec l’apparition du papier et de l’imprimerie.  Avantages : il est souple, résistant et peut être utilisé recto-verso. Il…

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Vous débutez en enluminure et que vous ayez déjà entamé votre premier projet ou que vous en soyez déjà à votre dixième, je vous présente cette semaine les 4 erreurs courantes en enluminure et la manière de les éviter. Qui n’a jamais été pressé de se jeter dans le grand bain au début de l’apprentissage d’une nouvelle technique ? Je sais en tout cas que je fais partie de l’équipe des impatientes ! Quand j’apprends quelque chose, il faut immédiatement que je passe à la pratique. Cuisine, tricot, bricolage… et c’était encore plus vrai pour l’enluminure ! Mais vouloir aller vite peut être synonyme de prise de risques, ou tout du moins de raccourcis qui peuvent parfois s’avérer problématiques.  Voici donc une liste des 4 erreurs courantes chez les débutants en enluminure, moi la première, et qui résultent le plus souvent d’un manque de patience. Elles concernent :  La préparation…

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Vous le savez certainement, l’enluminure désigne le fait de mettre des textes en lumière. Pour ceci, plusieurs méthodes étaient utilisées : l’utilisation de pigments clairs et lumineux tels que l’orpiment, puis plus tard, la pose d’or. Oui, mais comment se faisait la pose d’or au début du Moyen-Âge? C’est ce que je vous explique aujourd’hui. “On a souvent répété que la technique de l’or des manuscrits était perdue parce qu’elle aurait été gardée plus ou moins secrète par les artisans du Moyen-Âge. Cette technique était sans doute transmise verbalement seulement. L’ouvrier chargé du travail de la dorure avait acquis — ou, sans doute, lui avait-on transmis — un savoir-faire qui le laissait juge et responsable du bon déroulement des opérations, à chaque tournant de la préparation. Les artisans ne sont pas fréquemment “gens de lettres”. En outre, au Moyen Age, artistes et artisans peuvent souvent être confondus en une même…

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Bonjour et bienvenue ! Cette semaine, je continue de vous présenter des manuscrits de l’école de Charles le Chauve. Cette fois-ci, il s’agit du Psautier de Charles le Chauve, conservé à la BNF sous la cote latin 1152. Détails Il s’agit d’un manuscrit en parchemin relié de 173 folio à longues lignes.Il a une taille de 240×190 mm.Rédigé en latin en lettres d’or, il date de la moitié du IXe siècle (842-869)On y retrouve des capitales romaines, l’onciale et la rustique. Description Ce manuscrit a été commandé par Charles II le Chauve et exécuté par Liuthard, le chef d’atelier de l’Ecole du Palais autour des années 869-870. Il s’agit d’un Psautier gallican. Les divisions liturgiques sont marquées par de grandes initiales d’or à entrelacs. Il ne contient ni hymnes ni antiennes, mais seulement les versets, leçons et répons de l’office. La reliure de ce volume, en dépit de quelques manques…

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