Couleurs mozarabes : éclatantes ou criardes ?
Quelles sont les couleurs qui composent la palette mozarabe ? Comment étaient-elles utilisées ? C’est ce que je vous explique aujourd’hui ! Il n’y a pas à dire, la palette de couleurs mozarabe est loin d’être discrète. On pourrait croire qu’elle est simple, mais c’est loin d’être le cas. C’est d’ailleurs celle qui m’a posé le plus de problèmes durant la réalisation de mon manuscrit. Introduction Comme je vous l’expliquait dans mon précédent article, l’enluminure mozarabe est un mélange entre influences wisigothiques, byzantines et musulmanes. Les wisigoths étant un peuple germanique, on retrouve dans l’enluminure mozarabe le même genre de caractéristiques que dans l’enluminure mérovingienne. Il en va de même pour la palette de couleurs mozarabes. Souvenez-vous de la palette de couleurs mérovingienne. Elle se composait de : La palette mozarabe Blanc Dans l’enluminure mozarabe, le blanc est utilisé tel quel, la plupart du temps pour apporter du relief à…
Beato de San Millàn
Encore une belle représentation de l’enluminure mozarabe !
Codice Vigilano e Albendense (suite)
Mercredi, c’est manuscrit ! Cette semaine, je continue la série de manuscrits pour illustrer mes articles concernant l’enluminure mozarabe et vous propose une autre double page du manuscrit présenté la semaine dernière, le Codice Vigilano e Abendense, conservée à la Real Biblioteca del Monasterio de San Lorenzo de El Escorial, sous la cote RBME d-I-2 Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 429 folios.Il a une taille de 455×325 mm.Rédigé en latin, il date du Xe siècle (976).On y retrouve des capitales monumentales richement décorées, des capitales colorées et stylisées ainsi que de la minuscule mozarabe. Photos Mon avis Voilà ! Je tenais à vous présenter une autre double page de ce manuscrit, car ça vaut vraiment le coup d’œil ! Sur le folio de gauche se trouve un superbe calligramme où on peut lire “Aurelli Abbatis Librum” et sur celui de droite, une page d’incipit. On sent…
L’enluminure mozarabe : couleurs, motifs et ornements
Qu’est-ce que l’enluminure mozarabe ? Quand apparaît-elle ? Quelles sont ses caractéristiques ? C’est ce que je vous explique aujourd’hui ! Le premier mot que j’entends quand je parle d’enluminure mozarabe est “moche”. Pourquoi ? Parce que la première image que les gens ont en tête quand ils pensent à l’enluminure est celle de la fin du Moyen-Âge, avec ses décors somptueux, ses motifs végétaux foisonnants et de l’or partout ! Alors, oui, en comparaison, l’enluminure mozarabe peut paraître moche… et j’espère pouvoir changer certains avis sur la question. Définition L’enluminure mozarabe regroupe les manuscrits produits en Espagne entre les VIIIe et XIe siècles. Elle est un mélange de plusieurs influences : wisigothique, byzantine et musulmane. Origines La péninsule ibérique a été occupée par les Wisigoths au Vème siècle, après que ces derniers ont été chassés de leur territoire par les Huns et les Francs. Ils créent alors un royaume…
Codice Vigilano e Albendense
Mercredi, c’est manuscrit ! Cette semaine, je continue la série de manuscrits pour illustrer mes articles concernant l’enluminure mozarabe. Pour ce deuxième manuscrit, je vous propose ce Codice Vigilano e Abendense, conservée à la Real Biblioteca del Monasterio de San Lorenzo de El Escorial, sous la cote RBME d-I-2 Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 429 folios.Il a une taille de 455×325 mm.Rédigé en latin, il date du Xe siècle (976).On y retrouve des capitales monumentales richement décorées, des capitales colorées et stylisées ainsi que de la minuscule mozarabe. Photos Mon avis Au niveau de la composition, il ressemble comme deux goutes d’eau au manuscrit que je vous ai présenté la semaine dernière. On dirait que les copistes ont pris le même dessin, l’ont décalqué et ont simplement remplacé les couleurs. Sur le folio de gauche se trouve le Christ en majesté entouré de deux séraphins et…
Codice Emilianense
Mercredi, c’est manuscrit ! Cette semaine, je commence une série de manuscrits pour illustrer mes articles concernant l’enluminure mozarabe. Pour ce premier manuscrit, je vous propose ce Codice Emilianense, conservée à la Real Biblioteca del Monasterio de San Lorenzo de El Escorial, sous la cote RBME d-I-1 Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 476 folios.Il a une taille de 455×300 mm.Rédigé en latin, il date du Xe siècle (976-992).On y retrouve des capitales monumentales richement décorées, des capitales colorées et stylisées ainsi que de la minuscule mozarabe. Photos Mon avis Oui, oui, oui ! Je sais, à première vue, les couleurs piquent un peu les yeux, mais je vous promet que ça vaut le détour ! Alors, je sais, l’enluminure mozarabe divise. Durant mes années d’études, le mot qui revenait le plus souvent pour la qualifier était “moche”. Mais non, ça n’est pas moche, c’est juste différent.…
L’écriture mozarabe : un style unique en son genre
Qu’est-ce que l’écriture mozarabe? Quand est-elle apparue ? Qu’est-ce qui la différencie ou la rapproche des autres écritures de l’époque ? Quelles sont ses caractéristiques ? C’est ce que je vous explique aujourd’hui ! Comme la plupart des styles d’enluminure, j’ai découvert le style mozarabe en faisant des recherches pour l’élaboration de mon manuscrit. Si je l’ai retenu, c’est parce que ses caractéristiques sont proches de l’enluminure carolingienne, que ce soit au niveau de la mise en page ou de l’écriture. Mais la ressemblance s’arrête à cette proximité, car l’enluminure et l’écriture mozarabe ont un style unique ! Définition L’écriture mozarabe est un genre de calligraphie utilisé pour rédiger les manuscrits produits en Espagne, principalement en Castille et en Catalogne, entre les VIIIe et XIe siècles. Origines L’écriture mozarabe est une forme d’écriture latine qui a été développée en Espagne médiévale pendant la domination arabe et qui a été utilisée…
Tétraévangile adapté à l’usage liturgique
Mercredi, c’est manuscrit ! Cette semaine, je termine la série de manuscrits pour illustrer mes articles sur l’enluminure byzantine. Voici donc un exemplaire du tétraévangile adapté à l’usage liturgique, conservée à la BNF sous la cote Grec 64 Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 225 folios.Il a une taille de 181×140 mm.Rédigé en grec, il date du XIe siècle.On y retrouve de petites lettrines décorées, des lettres capitales et minuscules grecques. Photos Mon avis Pour le dernier manuscrit byzantin que je présentais, je ne pouvais pas passer à côté de cette beauté, et choisir une double page a été difficile tant le manuscrit est riche ! Comme le manuscrit que je vous ai présenté la semaine dernière, la mise en page est la même : sur le folio de gauche, un portrait et sur celui de droite, le texte précédé d’un encadrement décoré de motifs végétaux. Et…
Homélies de Jean Chrysostome
Mercredi, c’est manuscrit ! Cette semaine, je continue la série de manuscrits pour illustrer mes articles sur l’enluminure byzantine. Voici donc un exemplaire des homélies de Jean Chrysostome, conservée à la BNF sous la cote Coislin 79 Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 323 folios.Il a une taille de 400×315 mm.Rédigé en grec, il date du milieu/fin du XIe siècle.On y retrouve de petites lettrines décorées, des lettres capitales et minuscules grecques. Photos Mon avis Ce manuscrit est spécial à titre personnel, car c’est lui qui m’a donné envie de mettre une partie byzantine dans mon projet de fin d’études. A part quatre pleines pages au début du manuscrit et des portiques au début de chaque chapitre, il n’y a pas beaucoup d’autres décorations. Cependant, ces pleines pages sont impressionnantes ! Il est dommage que le manuscrit soit endommagé. En effet, certaines parties sont coupées et pliées,…
Un arc-en-ciel divin : découvrez les couleurs éclatantes de l’enluminure byzantine
Quelles sont les couleurs qui composent la palette byzantine ? Comment étaient-elles utilisées ? C’est ce que je vous explique aujourd’hui ! Tout comme les styles ottonien et anglo-saxons, j’ai découvert le style byzantin lors des recherches que j’effectuais pour la réalisation de mon manuscrit. J’étais vraiment curieuse d’en découvrir la palette, car elle est si riche qu’elle permet une infinité de nuances. Introduction Comme je l’expliquais dans mon précédent article, l’iconographie de l’enluminure byzantine est surtout basée sur : Les couleurs vives et éclatantes ont donc joué un rôle important dans la représentation de la spiritualité dans l’art byzantin et ont contribué à créer une esthétique unique qui reflétait les croyances religieuses de l’époque. La palette byzantine L’enluminure byzantine couvrant la période allant du Ve au XVe siècle, elle ne cesse de s’enrichir au fil des années. Pour constater son évolution, je vais donc repartir de la liste des…