Fiche pratique : quel support pour votre enluminure ?

Au moment de se lancer dans la réalisation d’une enluminure, l’une des premières questions à se poser est : sur quel support peindre. Si au Moyen-Âge, les enlumineurs utilisaient le parchemin, aujourd’hui, le choix est plus varié. C’est pourquoi cette semaine, je vous propose d’explorer une sélection de matériaux qui s’offrent aux enlumineurs modernes.

L’utilisation d’un support plus que d’un autre peut dépendre de beaucoup de facteurs : confort, demande spécifique, budget… Quelle qu’en soit la raison, je pense qu’il est toujours intéressant d’avoir plusieurs cordes à son arc.

Les voici !

Le parchemin

Le support phare de l’enluminure est, et restera pour moi, le parchemin. 

Pourquoi ? Avant tout car c’est le support historique de cet art. Utilisé depuis le début du Moyen-Âge et même avant, il n’a été écarté qu’avec l’apparition du papier et de l’imprimerie. 

Avantages : il est souple, résistant et peut être utilisé recto-verso. Il se conserve très bien dans le temps, et quand je dis très bien, sa durée de vie peut se compter en centaines d’années !

Inconvénients : fabriqué avec de la peau animale, il peut poser des question éthiques. Néanmoins, sa production est généralement “raisonnée”, dans le sens où on n’élève pas des bêtes seulement pour leurs peaux. On réutilise celles issues de l’industrie agro-alimentaire, les “déchets” provenant de la production du lait ou de la viande. C’est donc une revalorisation de la matière.

Ce que j’utilise : j’ai appris à travailler sur de la peau de chèvre, et je dois avouer que je m’y tiens depuis. C’est à la fois pour une question de budget, car la chèvre reste la peau la plus abordable, mais aussi par goût, car j’aime sa texture et son odeur.

Le papier aquarelle

Un autre support qui est très intéressant pour l’enluminure est le papier aquarelle. 

Pourquoi ? Parce qu’il est plus abordable que le parchemin, que ce soit en termes de prix ou en termes d’utilisation. En plus de l’utiliser comme support définitif, il fera un brouillon parfait pour vos essais !

Avantages : alors que la partie fleur du parchemin possède un côté imperméable qui peut être déroutant, le papier aquarelle offre un confort et une rapidité de travail grâce à sa capacité d’absorption.

Inconvénients : l’inconvénient, qui n’en est pas un pour moi, c’est le fait que ce ne soit pas un support historique. On peut également parler de sa teinte blanche qui tranche parfois un peu trop.

Ce que j’utilise : pour mes brouillons, j’utilise un papier aquarelle de qualité moyenne, ou du papier aquarelle de la marque Canson.

Le papier pergamon

Découverte assez récente pour moi, le papier pergamon est un bon entre-deux. Un compromis.

Pourquoi ? Parce que sa texture rigide se rapproche assez bien de celle du parchemin, tout comme sa teinte.

Avantages : comme je le disais, sa texture est plutôt rigide et se rapproche de celle du parchemin, tout comme sa teinte. Le plus, c’est qu’il n’est pas issu de l’industrie agro-alimentaire, ce qui en fait un genre de parchemin végétal.

Inconvénients : malgré tous ses avantages, cela reste du papier, et un excédent d’eau le fera facilement gondoler. Il est aussi relativement transparent, ce qui, pour moi, ne me permet pas de l’utiliser recto-verso.

Ce que j’utilise : il en existe plusieurs teintes, et je préfère celle qui se rapproche le plus de la couleur du parchemin.

A retenir

Voici donc trois pistes de supports pour peindre vos enluminures. Vous avez le choix entre : 

• Le parchemin
• Le papier aquarelle
• Le papier pergamon

Libre à vous, évidemment, de peindre sur le support qui vous plaira le plus ! Le choix reste le vôtre, mais je tenais à vous présenter ceux que j’affectionne le plus.

Dites-moi donc en commentaire quel support vous utilisez le plus régulièrement, et si vous connaissiez l’existence du papier pergamon !

Sur ce, je vous dis à très bientôt !