Archives d'étiquette : Insulaire

Mercredi, c’est manuscrit ! Cette semaine, je vous présente le dernier manuscrit pour illustrer mes propos concernant l’enluminure insulaire. Il s’agit d’un évangéliaire, les Evangiles de St Gatien de Tours, conservé à la Bibliothèque Nationale de France sous la cote NAL 1587 Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 109 folios.Il a une taille de 300x240mm.Rédigé en latin, il date du VIIIe-IXe siècles.On y retrouve des lettres capitales décorées, la semi-onciale insulaire et des annotations en minuscule caroline. Photos Mon avis Je suis tombée sur ce manuscrit un peu par hasard, et plutôt que de vous présenter un manuscrit présentant l’apogée de la technique insulaire, j’ai préféré vous montrer celui-ci. Pourquoi ? Parce que je le trouve parfait dans son imperfection. Eh oui, je fais partie de ces gens qui trouve intéressant ce que certains trouveraient moches ! Que voulez-vous ! Cette double page a beau être bizarre,…

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Mercredi, c’est manuscrit ! Cette semaine, je vous présente un nouveau manuscrit, toujours pour illustrer mes propos concernant l’enluminure insulaire. Il s’agit d’un évangéliaire conservé à la Bibliothèque Digitale Vaticane sous la cote Barb.lat.570 Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 153 folios.Il a une taille de 340x258mm.Rédigé en latin avec certains ajouts de langue Gaélique ou Irlandaise, il date du VIIIe siècle (701-800)On y retrouve des lettres capitales décorées, la semi-onciale insulaire et des annotations en minuscule insulaire. Photos Mon avis De prime abord, je n’aimait pas vraiment ce manuscrit, mais je dois avouer que j’y suis beaucoup revenue pour trouver des images de référence. Beaucoup plus simple que le manuscrit de Lindisfarne, et beaucoup plus poussé que celui de Deer, il est dit que son origine reste incertaine. Il aurait été produit au centre-sud de l’Angleterre dans un scriptorium influencé par la culture continentale et ouvert…

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Quelles sont les couleurs utilisées pour l’enluminure insulaire ? Comment étaient-elles utilisées ? Sont-elles différentes de celles utilisées à la même époque sur le continent ? C’est ce que je vous explique aujourd’hui ! Lors de mon apprentissage, la période insulaire est la première que j’ai abordée en termes de peinture. Pourquoi ? Parce que si on fait abstraction des motifs compliqués du style graphique insulaire, la pose des couleurs reste l’une des plus simples. Introduction Etant donné que j’ai rompu mon fil chronologique, je ne peux pas vous présenter la palette insulaire en partant de la précédente (la gothique). Je repartirai donc de celle que je vous ai déjà présenté pour une époque similaire : la palette mérovingienne. Souvenez-vous en. Elle se composait de :  La palette insulaire La palette de couleurs insulaires est à peu de choses près la même que la palette mérovingienne. Blanc Tout comme dans…

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Mercredi, c’est manuscrit ! Cette semaine, je vous présente un nouveau manuscrit, toujours pour illustrer mes propos concernant l’enluminure insulaire. Il s’agit du Livre de Deer, conservé à la Cambridge University Library sous la cote MS II.6.32. Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 86 folios.Il a une taille de 157x108mm.Rédigé en latin avec certains ajouts de langue Gaélique ou Irlandaise, il date de la première moitié du Xe siècle.On y retrouve des lettres capitales décorées et de la minuscule insulaire. Photos Mon avis Loin des exemples flamboyants que je vous ai présenté les semaines passées, ce manuscrits est décoré de façon très simple.Si les lettres décorées sont intéressantes, vous constaterez que les illustrations sont d’un trait vraiment naïf. Ceci dit, je trouvais intéressant de vous montrer tout ce qui pouvait se faire à une époque, et malgré sa simplicité, je trouve ce manuscrit vraiment élégant. A priori…

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Mercredi, c’est manuscrit ! Cette semaine, je vous présente un nouveau manuscrit, toujours pour illustrer mes propos concernant l’enluminure insulaire. Il s’agit du Livre de Cerne, conservé à la Cambridge University Library sous la cote MS LI.1.10. Description Il s’agit d’un codex composite en parchemin relié de 98 folios. Il a une taille de 285x228mm. Rédigé en latin et vieil anglais, il date du IXe siècle (c. 820-840). On y retrouve des lettres capitales, de la semi-onciale et de la minuscule insulaire. Photos Mon avis Voici encore un bel exemple d’enluminure insulaire. Beaucoup plus sobre que les Evangiles de Lindisfarne que je vous ai présenté les semaines passées, j’apprécie malgré tout les décors de ce manuscrit. On retrouve bien le graphisme propre à l’insulaire, avec les yeux des personnages en amandes, les plis des vêtements en tubes, les spirales et les entrelacs. Au niveau de la palette, je la trouve…

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Qu’est-ce que l’enluminure insulaire ? A quelle époque se développe-t-elle ? Quelles sont ses origines et ses caractéristiques ? C’est ce que je vous explique aujourd’hui ! Définition L’enluminure insulaire regroupe les manuscrits produits dans les Îles Britanniques et en Irlande du VIe au IXe siècle. On peut également y rattacher des manuscrits produits sur le continent et ayant le même genre de caractéristiques. Origines et contexte L’art Copte Les Coptes sont un groupe ethnoreligieux venant du nord de l’Afrique, principalement d’Egypte, et l’enluminure insulaire tire ses origines de leur art. Il s’opère un syncrétisme religieux chez les Coptes entre chrétienté et iconographie pharaonique. De ce fait, on retrouve dans l’art chrétien Copte des représentations inspirées de modèles pharaoniques. Ces représentations se retrouvent ainsi dans l’art insulaire, tels que :  Comment l’art copte s’est-il retrouvé dans les Îles Britanniques et en Irlande ? Grâce aux échanges et aux voyages :…

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Mercredi, c’est manuscrit ! Cette semaine, je m’attarde sur les Evangiles de Lindisfarne, car vu la richesse du manuscrit, je trouvais dommage de ne vous présenter que la page d’Incipit. Si vous voulez avoir le vertige, vous êtes au bon endroit ! Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 259 folios. Il a une taille de 365x275mm. Rédigé en latin et vieil anglais, il date du VIIIe siècle (c. 700). On y retrouve la semi-onciale insulaire ainsi que des lettres runiques. Photos Mon avis Alors que la semaine dernière, je m’attardais sur la page d’Incipit, avec sa lettrine monumentale et sa hiérarchie d’écriture, je voulais cette semaine vous présenter plus en détail la page tapis se situant à sa gauche. Et quand je dis “plus en détail”, je pense que c’est la moindre des choses quand on voit le foisonnement d’éléments qui se trouve dans cette page !…

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Mercredi, c’est manuscrit ! Cette semaine, je commence une série de manuscrits insulaire. Le premier que je vous propose est conservé à la British Library sous la cote Cotton MS Nero D IV. Il s’agit des Évangiles de Lindisfarne. Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 259 folios. Il a une taille de 365x275mm. Rédigé en latin et vieil anglais, il date du VIIIe siècle (c. 700). On y retrouve la semi-onciale insulaire ainsi que des lettres runiques. Photos Mon avis Voilà une double page typique des évangéliaires de l’époque avec à gauche, une page d’illustration et à droite une page comportant les premières lignes du texte. La particularité des manuscrits insulaire réside dans leurs types d’illustrations. En effet, la page de gauche est ce qu’on appelle une page tapis : elle est recouverte de motifs intriqués à la manière d’un tapis. Mais que ce soit à gauche…

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Quelles sont les écritures insulaires ? Quand apparaîssent-elles ? Quelles sont leurs caractéristiques ? C’est ce que je vous explique aujourd’hui ! Lors de ma formation, la période insulaire est la dernière que nous ayons abordée alors que nous nous étions penchées sur les autres de façon chronologique. De ce fait, nous sommes passés des écritures gothiques à un retour vers le passé. Malgré tout, la difficulté était au rendez-vous ! Définition Les écritures insulaires sont les différentes calligraphies utilisées pour la rédaction de manuscrits à partir du Ve siècle dans les îles Britanniques, et jusqu’au XIIe siècle. Origines L’alphabet latin est apporté dans les îles Britanniques au Ve siècle avec la chrétienté. Il sert notamment à la rédaction de livres religieux, tels que les Évangéliaires et les Psautiers. Mais ça n’était pas la première forme d’écriture. En effet, avant l’arrivée de l’alphabet latin, les peuples britanniques utilisaient une forme…

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10/10