Les pigments. Ils sont ce qui constitue chacune des couleurs que nous percevons : bleu outremer, jaune citron, pourpre… Mais que leurs teintes soient douces, vibrante ou soutenue, savez-vous de quoi ils sont faits ?
Une des premières choses que j’ai apprise en enluminure, c’est à préparer mes pigments : je prends une quantité de poudre que je mélange à un liant afin d’obtenir une préparation qui tienne sur le parchemin…
Oui, mais, d’où viennent ces poudres ? De quoi sont-elles faites ?
Celles que l’on utilise en enluminure – comme dans n’importe quel domaine – on trois origines :
Les pigments d’origine minérale
Les plus connus et les plus couramment utilisés, et ce, depuis des milliards d’années, sont les pigments d’origine minérale. Quels sont-ils ?
Les terres
Dans la catégorie des terres, on retrouve les matières les plus communes, utilisées par nos ancêtres préhistoriques :
- Ocre jaune et rouge, terre de Sienne, etc.
- Craie
- Terre verte naturelle et calcinée
Simplement mélangés avec de l’eau, on peut obtenir une pâte colorée sans efforts.
Les pierres
On peut également trouver des pierres et pierres semi-précieuses. Qui l’eut cru ? Parmi elles :
- Ardoise
- Malachite
- Lapis-lazuli
Là, il faut d’abord broyer la pierre un bon moment à l’aide d’un mortier afin d’en obtenir une poudre suffisamment fine. Parfois, le temps de broyage peut même influer sur la couleur du pigment.
Les oxydes
Certains pigments sont obtenus à partir de l’oxydation de métaux :
- Le plomb : blanc (céruse), orange (minium)
- Le cuivre : vert-de-gris
- Le fer : brun ou rouge (oxyde de fer)
Si certains sont encore autorisés, d’autres ont été interdits à cause de leur haute toxicité.
Les pigments d’origine végétale
L’autre catégorie la plus connue est celle des pigments végétaux. Utilisés depuis des siècles dans toutes les civilisations, on extrayait la matière tinctoriale de certaines parties des plantes :
- Le pastel et l’indigotier dont on utilise les feuilles donnent des pigments bleus à bleu-gris foncés
- La garance (dont on utilise le rhizome), l’orseille (qui est un lichen), le bois brésil (dont on utilise l’écorce) donnent des nuances de rouge et rose
Les pigments d’origine animale
Un peu moins connus, les pigments d’origine animale ont pourtant été largement utilisés, et ce, depuis l’antiquité ! Aujourd’hui encore, on y a cour !
L’exemple le plus parlant est le Kermes, ou cochenille : un petit insecte qui, une fois broyé, donne une couleur rouge que l’on utilise dans la cosmétique pour la couleur carmin, ou dans l’alimentation pour la couleur rose de certains bonbons à la fraise… !
À retenir
Il existe donc trois catégories de pigments naturels :
- Minéraux
- Végétaux
- Animaux
Aujourd’hui, certains ne sont plus utilisés car ils sont dangereux, notamment les dérivés du plomb. D’autres encore, parce que les éléments qui en sont à l’origine sont rares, coûteux, ou les deux.
Mais heureusement, la chimie permet de pallier à ces contraintes en recréant synthétiquement ces différentes teintes.
Alors ? Saviez-vous que nous mangions régulièrement de la cochenille ou que l’on avait utilisé différents oxydes de plomb comme colorant ?
Et vous ? Quelle est votre couleur préférée ? Si vous le connaissez, quel est votre pigment favori ? Pourquoi ?
Dites-moi tout en commentaire !
Merci de nous avoir partager cet article sur les différents pigments ! On ne sait pas vraiment ce qu’on mange , il est important donc de faire des recherches sur ce que nous consommons ! Merci de nous avoir résumé les différents pigments avec leur composition ! 🙂