Dans l’un de mes articles précédents, je vous présentais les outils du calligraphe. Cette semaine, je vais revenir sur ce qui fait le cœur de la pratique de la calligraphie : l’encre. Encore une fois, c’est un détail qui, à première vue, peut paraître anodin, mais qui a une importance cruciale pour la qualité et le rendu de votre travail. Alors quelle encre choisir pour calligraphier vos œuvres, et pourquoi ?
Il existe une multitude d’encres disponibles sur le marché qui ont toutes leurs avantages et leurs inconvénients. Sans entrer dans les détails de fabrication et de composition, je vais vous lister celles auxquelles j’ai eu à faire en vous faisant part de mon ressenti à l’utilisation.
Encres ferro-gallique
Produite à l’aide d’oxyde de fer et de noix de galle, l’encre ferro-gallique possède une texture assez fluide. Elle est par conséquent confortable d’utilisation, car elle s’écoule relativement facilement de la plume calligraphique. Traditionnellement, c’est l’encre utilisée pour calligraphier les manuscrits médiévaux.
Cependant, si elle est fluide et confortable, je dirais que les inconvénients que j’ai rencontrés en l’utilisant se situent au niveau de sa teinte, car elle est beaucoup moins stable et opaque que peut l’être l’encre de Chine. Elle a également tendance à attaquer le fer de la plume calligraphique si on l’utilise souvent et si on lave mal son matériel.
Même si c’est l’encre historique des calligraphes médiévaux, je l’ai donc rarement utilisée pour de la calligraphie. J’en ai plus facilement fait usage pour fixer des traits de carbone sur mon support définitif.
Encre de Chine
L’encre de Chine a une texture beaucoup plus épaisse que l’encre ferro-gallique. Elle est par conséquent moins confortable d’utilisation, car elle s’écoule plus difficilement de la plume calligraphique qu’elle encrasse rapidement. Traditionnellement, cette encre noire vient d’asie et n’est pas utilisée dans la réalisation des manuscrits médiévaux.
A lire ces lignes, vous devez vous demander pourquoi on utilise une telle encre pour la calligraphie. Eh bien, parce qu’elle a les qualités de ses défauts.
Bien qu’elle soit épaisse, elle reste miscible à l’eau, même si cela lui fait légèrement perdre l’intensité de sa couleur. Une fois posée, elle sèche rapidement et ne bouge quasiment pas.
Je l’utilise donc volontiers pour fixer les traits de carbone ou pour calligraphier de courts textes.
Encre aquarellable
L’encre aquarellable est fluide et facilement miscible à l’eau. En cela, elle est très confortable d’utilisation, car elle s’écoule facilement de la plume calligraphique qu’elle n’encrasse pas ou peu. Elle se décline en une multitude de couleurs, mais je n’ai utilisé que la noir.
A lire ces lignes, vous devez penser qu’elle est donc l’encre parfaite pour calligraphier, et je vous dirais que oui et non, car elle possède les défauts de ses qualités.
Du fait qu’elle soit fluide est miscible, elle a tendance à fuser facilement sur des supports très absorbants. La moindre trace d’eau lui est également fatale une fois sèche.
Je l’utilise donc volontiers pour m’entraîner et sur mes brouillons, mais rarement pour un projet définitif.
Ce que j’utilise
Comme je vous l’ai dit dans les paragraphes précédents, j’utilise plus volontiers l’encre aquarellable pour m’entraîner, et notamment celle de la marque Ecoline.
Concernant l’encre de Chine, j’utilisais celle de la marque Pébéo mais honnêtement, je n’en utilise plus depuis des années.
Pour l’encre ferro-gallique, c’est pareil, je n’en utilise plus non plus.
Quand je calligraphie, j’utilise donc de l’encre à dessin à base de pigments de la marque Rohrer & Klingner : la noire et la terre d’ombre.
Voilà qui est tout pour cet article consacré à l’encre. Dites-moi donc en commentaire quelle encre vous utilisez et préférez pour calligraphier !
Sur ce, je vous dis à très bientôt !