Quelle est le style d’écriture utilisé dans les manuscrits byzantins ? Peut-on parler d’écriture byzantine ? Quelles sont ses caractéristiques ? Comment la reconnaître ?
C’est ce que je vous explique aujourd’hui.

Comme la plupart des styles d’enluminure et de calligraphie, j’ai découvert le style byzantin alors que je faisais des recherches pour mon manuscrit. C’était important pour moi, car le style byzantin a une très forte influence sur l’enluminure occidentale, notamment carolingienne.
Mais qu’en est-il de sa calligraphie ?
Définition
L’écriture byzantine est l’écriture utilisée pour la rédaction des manuscrits produits au sein de l’Empire Byzantin entre les Ve et XVe siècle.
Origines et contexte
L’Empire Byzantin était à l’origine la partie orientale de l’Empire Romain, composé de l’Egypte, de la Grèce et de l’Asie Mineure. Néanmoins, alors que les occidentaux parlaient et écrivaient latin, les orientaux n’ont jamais abandonné l’usage de la langue et les traditions de la Grèce Antique.
Les différences entre les deux Empires n’ont fait que s’accentuer et se sont cristallisées par leur séparation définitive au IVe siècle. Quand l’Empire d’Occident a chuté un siècle plus tard, l’Empire d’Orient a tenu bon, devenant l’Empire Byzantin et perdurant jusqu’au XIVe siècle.
Les manuscrits byzantins sont donc rédigés en grec.
L’alphabet grec apparaît au IXe siècle avant JC. Il reprend les signes créés par les Phéniciens 1100 ans avant JC en y ajoutant des voyelles. La langue commune qui réunit plusieurs dialectes grecs antiques, deviendra la langue officielle de l’Empire Byzantin et ne cessera d’évoluer jusqu’à aujourd’hui.
Caractéristiques
L’écriture de l’Empire Byzantin est donc le grec, composée de 24 lettres : 7 voyelles et 17 consonnes. Certaines lettres ont des graphies différentes selon leur place dans le mot : bêta (β ou ϐ) et sigma (σ ou ς).
Il existe également deux graphies différentes pour les majuscules et les minuscules.
Elle comporte enfin trois accents (aigu, grave et circonflexe) qui transcrivent une intonation montante ou descendante, et deux esprits, qui s’écrivent sur une voyelle ou une consonne ρ (rho) en tête de mot.
L’esprit rude traduit une aspiration comme un « h » aspiré et est fortement prononcé. Ainsi ἳππος (hippos, le cheval) a donné « hippique ».
Par opposition il y a l’esprit doux, qui ne traduit aucun son et avec lequel ἰδέα (idea) a donné « idée ».
Quelques exemples
A retenir
L’écriture des manuscrits byzantins est du grec. Il possède :
- 24 lettres : 7 voyelles et 17 consonnes
- des majuscules et des minuscules
- 3 accents : aigu, grâce et circonflexe traduisant des intonations
- 2 esprits : rude et doux traduisant l’utilisation d’une aspiration ou non
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Saviez-vous que la moitié de l’Empire Romain parlait et écrivait le grec ?
Sauriez-vous en reconnaitre l’alphabet ?
Dites-moi tout en commentaire !
Sources :
- Encyclopédie Larousse en ligne : https://www.larousse.fr
- Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse, https://eduscol.education.fr