Archives mensuelles : septembre 2022

Mercredi, c’est manuscrit ! Pour ce troisième et dernier épisode consacré aux Bestiaires, je vous propose un manuscrit conservé à la British Library sous la cote Royal MS 12 F XIII. Description Il s’agit d’un codex composite en parchemin relié de 152 folios. Il a une taille de 300x215mm. Rédigé en latin en Angleterre, il date du début du XIIIe siècle avec des ajouts du XIVe. On y retrouve la gothique primitive et la lombarde. Photos Mon avis Bien que ce manuscrit tende gentiment vers le gothique, je tenais malgré tout à vous le présenter. Comme je le disais en haut, il s’agit d’un manuscrit composite comprenant des extraits de prières ainsi qu’un lapidaire (un livre sur les pierres). Les illustrations sont encore bien différentes de ce que je vous ai présenté précédemment ! Le trait est vif et les proportions un peu fantaisistes. Les couleurs, quant à elles sont…

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Mercredi, c’est manuscrit ! Pour ce deuxième épisode consacré aux Bestiaires, je vous propose un manuscrit conservé à la British Library sous la cote BL Add MS 11283. Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 41 folios. Il a une taille de 280x180mm. Rédigé en latin en Angleterre, il date du dernier quart du XIIe siècle. On y retrouve la gothique primitive et la lombarde. Photos Mon avis La particularité de ce bestiaire est qu’il s’agit du plus ancien manuscrit existant d’un type de bestiaires connu sous le nom de « Clark’s Second-Family ». Ce type de bestiaire suit un système de classification bien à lui des animaux : les bêtes, les oiseaux et les reptiles. Les illustrations sont de taille variable mais je trouve que pour la plupart, elles sont très détaillées. J’apprécie particulièrement le fait qu’il n’y ait quasiment aucune couleur, car cela permet de voir…

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Mercredi, c’est manuscrit ! Toujours pour rester dans le cadre de la série d’articles de fond que j’ai commencée sur l’enluminure romane, j’abandonne cette semaine les Psautiers pour commencer une nouvelle série : les bestiaires.Le manuscrit de la semaine est donc le Bestiaire avec Giraldus, conservé à la British Library sous la cote Harley MS 4751 Comme pour les autres manuscrits, je vous présenterai des pages similaires pour que vous puissiez constater les similitudes et différences de réalisation. Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 74 folios. Il a une taille de 310x230mm. Rédigé en latin en Angleterre, il date des XIIème et XIIIème siècles. On y retrouve la gothique primitive et la lombarde. Photos Mon avis Voilà un très beau bestiaire. Les illustrations sont de bonne taille et très détaillées. On retrouve bien le style roman avec ses formes un peu figées et linéaires. La palette de…

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Mercredi, c’est manuscrit ! Et c’est reparti pour un Psautier, cette fois un Psautier bilingue conservé à la British Library sous la cote Cotton MS Nero C IV Il vient grossir les rangs des manuscrits que je vous présente dans le cadre de la série d’articles de fond que j’ai commencée sur l’enluminure romane. Description Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 142 folios. Il a une taille de 330x270mm rédigé sur 2 colonnes. Rédigé en latin et en Anglo-normand à Wichester, il date des XIIème et XIIIème siècles. On y retrouve la gothique primitive et la lombarde. Photos Mon avis Voilà un très bel exemple de Psautier bilingue. Pourquoi bilingue ? Parce qu’au début du XIème siècle, un certain Guillaume, Duc de Normandie s’empare de la couronne d’Angleterre. Quand il devient roi, l’Anglais et le Français Anglo-normand sont tous deux parlés à la cour. Par conséquent, les ouvrages…

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Quelles sont les couleurs utilisées dans les manuscrits de l’époque romane ? Quelles différences y a-t-il avec la palette carolingienne et pourquoi ? Comment étaient utilisées les couleurs ? C’est ce que je vous explique aujourd’hui. Lors de mon apprentissage, j’ai tout de suite été fascinée par les couleurs de l’enluminure romane, et ce, malgré mon attachement direct pour l’enluminure carolingienne. Comment ne pas être fascinée par ses couleurs vives et vibrantes ainsi que leurs associations si particulières ? Cependant, j’ai rapidement découvert que les couleurs vibrantes que j’affectionnais tant n’étaient pas utilisées dans tous les manuscrits et que définir la palette de couleur romane était une question d’époque autant que de lieu. Il y a en effet à l’époque romane des débats autour de la couleur et de ce qu’elle représente. Et quand certains l’embrassent, considérant qu’elle est lumière et chaleur, d’autres la répriment (Saint Bernard de Clervaux) persuadés qu’elle est futile et…

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5/5