Maintenant que vous en savez plus sur ce qu’est l’enluminure, vous vous demandez peut-être ce que sont les outils de base qu’un enlumineur utilise pour réaliser ses œuvres ? Les voici !
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Je me souviens encore de la liste de matériel à acheter avant la rentrée à l’école d’enluminure. Elle était longue comme le bras ! Et si certains outils étaient assez communs, il y en avait d’autres que je ne connaissais absolument pas ou qui étaient assez surprenants !
Évidemment, je ne vais pas vous redonner cette liste en entier ! Je vais me contenter pour commencer des outils de base.
Le support
Le support c’est la base de la base ! C’est ce sur quoi l’enlumineur peint ! De façon générale, on en retient deux :
Le papier
Que ce soit pour des essais, pour des enlumineurs débutants ou même confirmés voulant réaliser une œuvre “au propre”, le papier est aujourd’hui d’utilisation très courante.
Évidemment, on n’utilise pas n’importe lequel. En général, il faut que le support résiste aux différentes couches de pigments. On peut donc utiliser du papier aquarelle ou « mix média » qui aura un rendu appréciable.
De façon très personnelle, j’utilise le Mix média Imagine de canson.*
Mais aussi leur papier aquarelle.*
Le parchemin
Le parchemin, lui, est le support historique de l’enluminure. Grâce à sa résistance, il a rapidement remplacé le papyrus qui lui, était fragile. Mais ce matériau est précieux et donc assez cher.
C’est pour ces raisons que je privilégie en général le papier pour mon travail, à moins que le cahier des charges ne spécifie l’utilisation du parchemin : volonté du client ou celle de respecter l’aspect historique de ma production.
Je dédierai d’ailleurs mon prochain article au parchemin ! Pour en savoir plus, rendez-vous la semaine prochaine 😉
Le matériel à dessin
C’est un matériel basique mais nécessaire, car on ne commence pas une enluminure sans avoir au préalable fait au moins quelques croquis.
En général, il s’agit de crayons de bois pour les croquis, et de portes mines de précision pour les dessins au propre. Puis il y a les gommes : une gomme normale, une gomme de précision et une gomme mie de pain.
J’utilise la Staedtler, la Tombow Mono-Zero et la Fabercastel.*
Il existe de nombreuses marques pour des prix très différents et le choix se fait en fonction des préférences.
Personnellement, pour les croquis, j’utilise un crayon HB, quelle que soit la marque. À l’école, j’ai appris à utiliser des crayons plus maigres, mais je ne les aime pas ! 😊
Pour les dessins au propre, j’utilise un porte-mine, le Pentel Hi-Graph 0.3 mm.*
Les pinceaux
Eh oui ! Pour peindre, quoi de plus naturel que d’utiliser des pinceaux, n’est-ce pas ?
Pour l’enluminure, on en utilise des ronds, très fins. Les marques sont encore une fois nombreuses et les prix varient d’1€ à 10€ en fonction de la qualité de ces derniers. Cependant, le choix se fait « au feeling ». En effet, une marque de pinceau pourra être recommandé par une personne et détestée par une autre.
Les critères à prendre en compte sont :
- La maniabilité : préférez-vous un manche fin ou épais ?
- La souplesse : préférez-vous que la garniture du pinceau (ses poils) soit souple ou dure ?
- La rétention d’eau (la charge) : préférez-vous un pinceau qui retient beaucoup l’eau ? Ou peu ?
Les pigments
Dernier “outil”, mais pas des moindre !
Les pigments sont à la base de l’enluminure, au même titre que le support. Sans pigments, pas de peinture !
La variété de leurs couleurs est aujourd’hui infinie, mais elle a évolué et s’est enrichie au fil des âges. Leur préparation également.
Historiquement, leur utilisation est très codifiée, autant à cause de règles établies que pour des raisons pratiques.
Par exemple, au début du Moyen-âge, on ne trouvait pas certaines couleurs comme le lapis lazuli car on ne maitrisait pas leur préparation ou parce qu’il était trop compliqué de s’en procurer.
À une époque, le pourpre n’était utilisé que pour représenter la puissance des empereurs. En effet, le pigment donnant cette couleur leur était réservée, car il était rare et précieux.
On utilisait l’orpiment, un pigment jaune très lumineux, pour représenter l’or avant que les moyens ne permettent d’utiliser le vrai métal.
Certains pigments historiques étaient d’ailleurs dangereux, comme, par exemple, les différents oxydes de plomb ! Mais on leur a aujourd’hui trouvé des alternatives plus sûres !
À retenir
Les outils de base de l’enluminure sont donc les suivants :
- Un support
- Du matériel à dessin
- Des pinceaux
- Des pigments
En listant comme ça les outils servant à l’enluminure, on pourrait croire que ça n’est pas une pratique si extraordinaire. Mais alors, qu’est-ce qui en fait un art noble ?
Je dirais que c’est l’évolution de ses techniques au cours du moyen-âge qui en font un art.
Mais ce qui en fait un art noble sont surtout les matériaux utilisés tels que le parchemin, les pigments précieux ou l’or, ainsi que les propriétaires des manuscrits qui sont historiquement des personnages fortunés tels que les Rois.
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
La liste des outils servant à l’enluminure vous parait-elle basique ? Extraordinaire ?
Pensez-vous que l’enluminure soit une pratique noble ou accessible ?
Donnez-moi votre avis en commentaire !
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Super article !
Merci 🙂