Mercredi, c’est manuscrit !
Cette semaine, je vous présente le premier manuscrit de la série illustrant mes propos concernant l’enluminure ottonienne. Enfin, il ne s’agit pas du premier manuscrit ottonien que je vous présente, car j’avais déjà commencé lorsque j’avais abordé l’enluminure carolingienne.
Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un évangéliaire, conservé à la BNF sous la cote latin 8851
Description
Il s’agit d’un codex en parchemin relié de 145 folios.
Il a une taille de 390x290mm.
Rédigé en latin dans le Saint Empire Romain Germanique, il date de la fin du Xe siècle (980-1000).
On y retrouve des lettrines monumentales décorées, des lettres capitales romaines et onciales stylisées, la rustique et la minuscule ottonienne.
Photos
Mon avis
Non, mais regardez-moi cette finesse et ces couleurs !
Pour ce qui est des graphismes, j’en reparlerai de façon plus poussée dans mon prochain article, mais avouez que niveau détails, c’est quand même fantastique !
On retrouve les codes carolingiens de mise en page :
Pour commencer, l’évangéliste Matthieu représenté sous un portique avec son attribu au dessus de lui. Puis une page d’incipit avec les encadrements massifs décorés de motifs végétaux sur plusieurs bandeaux concentriques. Les motifs sont d’une absolue finesse, que ce soient les drapés ou les décors.
Les couleurs, maintenant ! Voilà un très bon exemple de ce qui se faisait dans le style ottonien : une dominante de pourpre et de vert, avec des touches de minium et de bleu !
Les couleurs sont posées en aplats avec des jeux d’ombres et de lumières apportés par des camaïeux et des liserés de blanc.
Ce que j’aime ici, c’est la façon dont sont utilisées les couleurs. Car malgré leur vibrance (on en prend quand même plein les yeux !) le tout est emprunt d’une certaine douceur.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Donnez-moi vos avis et ressentis en commentaire !